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Ligue 2 – Les Tops/Flops du multiplex de la 35e journée

Les écarts commencent à se creuser entre prétendants aux playoffs, les relégables peinent à raccrocher les wagons, la 35e journée de Ligue 2 annonce la fin de quelques illusions. Voici les Tops et les Flops du multiplex.

Les Tops

Le Paris FC s’impose parmi les grands

Le PFC aura connu quelques passages à vide cette saison, en début de saison comme en début d’année civile. Néanmoins, l’équipe de Stéphane Gilli est bien partie pour participer aux playoffs en fin de saison. Avec les défaites de Caen et Pau samedi, les Franciliens comptent trois points d’avance sur la sixième place (Laval). Avec une différence de but favorable, les Parisiens disposeront d’un « joker » pendant les trois dernières journées… Mais pourquoi s’arrêter là ? Contre une autre équipe de haut de tableau, Angers, les pensionnaires de Charléty ont livré une performance spectaculaire, en multipliant les occasions pour s’imposer 3-1. Incertain avant la rencontre, Ilan Kebbal n’a pas paru gêné un instant et a offert 91 minutes inspirées et signe le dernier but de son équipe. Recruté en décembre pour jouer les utilités, Ayoub Jabbari est devenu un titulaire indiscutable et n’a pas été en reste. Auteur de son deuxième but de la saison, il a été un véritable poison pour la défense du SCO.

Annecy supersonique

Trois buts en à peine plus de cinq minutes (307 secondes). Le début de match du FC Annecy face à Bastia (3-2) gardera une place dans les annales de la Ligue 2. Jamais depuis le début du siècle une telle performance n’avait été réalisée. Pourtant, le reste de la rencontre n’a pas été une promenade pour les Haut-Savoyards qui ont craint d’être rejoint en encaissant deux buts à l’heure de jeu puis en terminant à dix et dans la tension, après l’exclusion de Yohan Demoncy. Malgré cette frayeur, le FCA compte cinq points d’avance sur la zone de relégation et touche au but.

Rodez, l’exception est devenu la norme

Parmi les candidats inattendus au premier quart du tableau, Laval (6e) et Pau (7e) sont encore en embuscade mais une équipe a réussi à ne pas rentrer dans le rang : Rodez : 4e après sa victoire à Brest contre Concarneau (2-1). Le RAF s’est imposé trois fois lors d’une semaine infernale, performance égalée uniquement par l’AS Saint-Étienne (2e). Habitués au scénarios fous et aux transitions effrénées, les Ruthénois ont su faire preuve de patience et de maîtrise pour venir à bout d’une équipe bretonne prudente. Samedi, les Aveyronnais ont enfilé le costume de favori à merveille.

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Les Flops

Grenoble aux abonnés absents

Il y a des déceptions d’autant plus douloureuses qu’on les voit venir. Vendredi, lors de sa conférence d’avant-match, le coach du GF38, Laurent Peyrelade semblait déjà agacé de l’éventualité même d’une fin de saison en roue libre, l’équipe n’ayant plus d’objectif concret pour ces dernières journées. L’entraîneur a multiplié dans son discours les avertissements à destination de son groupe : pas question de sélectionner un joueur qui aurait la tête aux vacances. Pourtant, les Isérois ont sombré à Valenciennes sur la pelouse de la lanterne rouge (0-2). À la fébrilité défensive s’est ajoutée une maladresse offensive inquiétante (15 tirs, un cadré). Après le coup de sifflet final, le coach Peyrelade est passé de l’agacement à la « honte ».

L’ESTAC s’embourbe

« On continue de faire tourner le compteur » à Troyes dixit l’entraîneur David Guion… Mais il va falloir urgemment passer la seconde. L’ESTAC n’a pris que deux points lors des six journées de Ligue 2 et se retrouve à quatre points du dernier non-relégable, Dunkerque. Le fossé pourrait s’élargir à cinq points en cas de résultat positif des Nordistes face à Auxerre lundi soir. Contre Amiens (0-0), les Champenois ont tenté de bousculer une formation solide, sans succès. En première période, Luka Ilic manque le but grand ouvert alors que Gurtner semblait battu. Les Troyens devront croiser les doigts pour Rafiki Saïd, un des meilleurs atouts offensifs, touché à la cheville après un tacle dévastateur de Jérémy Gélin.

Bordeaux caricatural

De la maîtrise et de la possession. Bordeaux possède bel et bien une identité de jeu, en partie celle voulue par Albert Riera. Force est de constater que quelque chose ne tourne pas rond dans cette équipe, battue à Laval (0-1) après avoir monopolisé le ballon pendant près de 80% du temps (comme face à Bastia, 2-3) mais en décochant qu’un tir cadré. Avec plus de 800 passes réalisées et un jeu stérile, les Girondins sont devenus l’incarnation de la frustration footballistique. C’est peut-être ce qui explique la nervosité du milieu de terrain Gaëtan Weissbeck et du coach Riera, exclus dans les 20 dernières minutes.

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Photo ©Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

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